vendredi 31 juillet 2009

Inquiétante familiarité

Je ne souhaite à personne de revenir de vacances.
Mais comme la seule façon de ne pas en revenir que j'aie trouvé pour le moment est de ne pas y partir, et bien je cherche encore.
D'aussi loin que je me souvienne ... j'ai toujours rêvé d'être un gangster... oups! désolé, mais le mauvais temps m'a fait regarder une surdose de films. D'aussi loin que je me souvienne, donc... le retour de vacances a toujours été accompagné d'un sentiment bizarre d'étrangeté, excusez le pléonasme. Quelque chose a changé pendant notre absence, mais quoi? Les gens se parlent de trucs dont on ignore tout, les choses ne semblent plus tout à fait leur place... que sont ces blagues que je ne comprends pas... à moins que ce ne soit de moi qu'on rie?
Mais c'est année, non. Tout est à sa place. Il semble que la librairie soit comme elle était à mon départ. Les mêmes piles de livres à peu près aux mêmes endroits. Les mêmes meilleurs vendeurs que les gens demandent et qui deviennent des encore plus meilleurs vendeurs. La seule explication plausible, pour ne pas dire souhaitable, serait que... je ne sois pas du tout parti en vacances. J'ai dû rêver mes vacances. (Rêver des vacances pluvieuses, c'est bien moi.)
Si c'est ça, il ne me reste qu'à en convaincre mes patrons ou mieux, les comptables, et (re)partir trois semaines. On verra bien cette fois si au retour tout est bizarrement familier ou non.
Bon. Si je me suis bien compris (rien n'est moins sûr), ce que je trouve bizarre, c'est que rien ne le soit. Quelque chose comme ça.
En fait, je crois bien que mes vacances ne sont pas terminées. Je rêve que j'ai recommencé à travailler.
Qui a dit «cauchemar»?

samedi 4 juillet 2009

Brèves de boutique

Après 49 semaines de travail consécutives, c'est le moment pour moi de partir en vacances — du temps pour lire tous ces livres et pour recharger les batteries. Voici quelques nouvelles inutiles pour accompagner mon départ.

Nous avons presque vidé l'entrepôt, puis il s'est rempli à nouveau comme par miracle (nommé «mises en place»). J'ai confiance qu'on le re-vide pendant mon absence (rire moqueur sur l'air de «moi chus t'en vacances, euh, la-la-lère-euh»).

Il y a encore une couple de tomes de Millenium dans nos meilleurs vendeurs. C'est comme disait Desproges: «Étonnant, non?» Le meilleur vendeur des meilleurs vendeurs, c'est Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. Ça doit être la faute à Dominique et son coup de coeur...

La Trilogie berlinoise était manquante, puis disponible, puis manquante. (Elle est peut-être dans l'entrepôt?) Norbert Spehner en a parlé (dans La Presse, je crois) mais ça n'explique pas tout: notre collègue Christian V. n'arrête pas de la vanter. (Voyez son commentaire sur notre site.)

À la suite de mon billet sur les muscles des libraires (et en parlant plus particulièrement des mollets), notre collègue Chloé s'est (presque) engagée à écrire un Stretching pour libraires.

La route, de Cormac McCarthy, est enfin arrivé en format poche. Mais pas L'élégance du hérisson. Il est À PARAÎTRE, mais le 25 juin. (?) Avec plusieurs distributeurs, le futur est souvent déjà passé.
(Je bouderai une autre fois à propos des dates de sortie de livres. D'abord parce que ça prendrait tout un billet pour faire une bouderie constructive, ensuite et surtout parce que la perspective d'un bon pastis-pour-célébrer-le-début-des-vacances réduit mon potentiel de bouderie à presque rien.)

Il y a eu dernièrement un nouveau Rankin, un nouveau Marc Lévy (ai-je entendu «encore?») et, merveille des merveilles, peut-être juste pour moi mais merveille des merveilles pareil, la réédition de Moisson rouge, l'un des livres qui a marqué la naissance du roman noir. Je suis en train de le lire et ce qui m'impressionne c'est l'efficacité, la vitesse à laquelle ça roule! Il y a eu aussi deux éditions de Faërie et autres textes, de J.R.R. Tolkien, l'une dans «Pocket Fantasy», l'autre dans «Pocket» normal. Étonnant, non?

Maintenant, j'espère qu'il reste des glaçons dans le «congèle».