mercredi 27 janvier 2010

VARIA

1) La plupart de mes lecteurs en viennent, mais sinon, si vous ne le saviez pas, La Librairie Pantoute est sur facebook. Bientôt mille «amis»!

2) En librairie on est en plein «entre deux» quelque chose. Ce n'est plus le temps des fêtes (bien que samedi dernier c'était notre party); ce n'est pas encore le Carnaval. C'est encore moins le Salon du livre (de Québec). Période creuse? N'exagérons rien. N'y a-t-il pas une sorte de rentrée? Et puis on prépare pour bientôt une soirée spéciale, restez à l'affût.

3) Le titre de cette chronique est aussi le nom d'une maison d'édition, qui est maintenant située dans l'immeuble même où était notre party. Ne pensez plus que je n'ai pas de suite dans les idées...

4) Les libraires de chez Pantoute Saint-Roch ont préparé une vitrine pour la Saint-Valentin, très jolie avec plein de rouge, bien sûr. C'est surtout pratique pour moi: je la vois tous les jours, comme ça je n'oublie pas d'acheter un petit quelque chose pour «l'être chair» avant le 16 février...

5) Quand le livre électronique sera généralisé, quid des séances de dédicaces? Est-ce que quelqu'un y a pensé?

6) Je DÉTESTE, en majuscules et italiques, les petits zezanges et les petites fefées qu'on s'envoie sur facebook.

mercredi 20 janvier 2010

L'enlèvement d'un libraire.


Au début de la semaine dernière, mon patron a pris sa voiture et il est venu me chercher sur la rue Saint-Jean, au su et au vu de tous, pour m'emmener en Basse-Ville, dans les bureaux de notre succursale Saint-Roch. Pour toujours, ou pas loin.
Là où se trouvent les gens qui travaillent sur nos sites. J'étais libraire et édimestre, me voilà devenu édimestre à temps plein.
Plus de caisse à compter avant de rentrer chez soi, plus de livres à «scanner», à déballer, à remballer, à etc. Plus de ma question préférée: «Est-ce que je peux vous poser une question?»

La décision était prise depuis longtemps, et pourtant: le choc. (Je précise que j'étais d'accord avec la décision.) Le choc de laisser des collègues avec qui j'avais des moments privilégiés, qui me manqueront. Ne plus entendre Marco dire «regarde-moi bien aller» ou «Yippee-ki-yay, m----». Ne plus voir Anne-Marie faire la moue, une moue si sincère, devant des BD au goût contestable. Plus de rire de Julie, plus de jeu de mots flamboyant par Christian G., plus de citation de film par Christian V. (je n'ai pas reconnu All About Eve, Christian), plus de fins de soirées du samed... bon d'accord, de ça, je ne m'ennuierai peut-être pas beaucoup.

Maintenant, que faire avec mon blog de libraire? En faire un blog d'édimestre? L'alimenter en souvenirs et anecdotes du temps où j'étais libraire (la semaine passée)? Me promener en librairie (celle du quartier Saint-Roch, où je ne trouve jamais rien*) pour voir les nouveautés, prendre le pouls, et espérer que quelqu'un me demande: «est-ce que je peux vous demander quelque chose?» Oui.

Bien sûr, il y aura toujours les courriels, comme aurait sans doute dit Madame de Sévigné. Des jeux de mots plus ou moins foireux, des liens internet ou des citations de films («nice marmot») se transfèrent facilement au bas d'un courriel. Mais un rire? Une moue (sincère)?

Et surtout: comment ferai-je pour taquiner Marco jusqu'à l'écoeurement quand les Vikings vont gagner la coupe Stanley?

Qui peut me le dire?

(*) Pas parce qu'il n'y a pas ce que je veux, mais parce que j'ignore où c'est placé...